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Opérateurs différentiels
Ces méthodes considèrent généralement l'image comme la
discrétisation d'un signal continu 2D. On a donc :
où
est l'image discrète,
le signal continu, et
un
opérateur d'échantillonnage. La recherche de contours dans
(donc de sauts de valeurs) se caractérise dans
par des maxima de
la dérivé. On introduit donc l'opérateur différentiel
. Nous verrons dans la section 6.1.5 comment
l'information couleur peut être traitée par ce type d'approche. La
plupart des méthodes de détection de contours étant plus
spécifiquement dédiées au traitement d'images
mono-dimensionnelles, nous allons dans cette section nous limiter à
ce cas. Nous supposerons de plus que
appartient à
, l'ensemble des fonctions continuement deux fois
différentiables de dans . L'ensemble des fonctions
susceptibles de donner une même discrétisation
étant
important, cette dernière condition n'est pas très restrictive.
La différentielle de
peut donc s'exprimer de la façon suivante :
 |
(6.1) |
est donc la dérivée de
dans la direction
(comme
seule la direction de n nous intéresse, on peut prendre
). Si nous introduisons l'opérateur gradient
défini par :
l'équation 6.1 s'écrit :
 |
(6.2) |
où
désigne le produit scalaire.
On a, de plus, par l'équation 6.2 :
Donc, en tout point la norme du gradient permet de connaître la
variation maximum de la différentielle. De plus, le maximum étant
atteint pour
colinéaire à
, la direction du
gradient donne la direction de plus grande variation de la fonction
.
Les directions de variation de
correspondant à des maxima de la
différentielle de
, on peut également chercher ces directions
par les zéros de la différentielle seconde de
. Si
désigne cette différentielle seconde, on a :
 |
(6.3) |
La fonction
présentera une variation locale suivant une
direction
, si à
fixé la fonction
présente un
maximum local. Ce maximum local se traduira, toujours à
fixé,
par un zéro de la fonction
en ce point.
Afin d'alléger les calculs, on cherche les zéros du laplacien
plutôt que les zéros de la différentielle seconde. Le laplacien
de la fonction
, noté f, est défini par :
Le laplacien étant invariant par rotation, le calcul des zéros du
laplacien ne fait pas intervenir la direction
de plus grande
variation de
. L'utilisation du laplacien évite donc de
calculer le gradient en plus de la différentielle seconde.
Les zéros du laplacien ne correspondent généralement pas aux
zéros de
, toutefois Marr [MH80] a montré qu'il
y avait coïncidence entre les zéros des deux fonctions au point
si les variations d'intensité étaient linéaires sur la ligne
de passage par zéro et sur les lignes parallèles dans un voisinage
de
. Le laplacien peut donc être vu comme une bonne approximation
de la différentielle seconde.
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Brun Luc
2004-03-25